
RÉSONANCES
1er au 30 juin
Sainte-Chapelle
LE PIANO EN RÉSONANCE
Lignes de fuite et miroirs du temps au coeur de l'architecture sonore
Instrument roi du romantisme, du classicisme, de la modernité comme de l’intime, il devient la clef de voûte d’un parcours qui traverse les siècles, les styles, les émotions.
De la grâce de Mozart aux visions de Liszt, chaque récital dessine un visage du temps. Le jeune Kim Saehyun, prodige de 17 ans, déploie une fougue maîtrisée, tandis que Vanessa Wagner tisse un fil sensible entre Grieg, Beethoven et Mozart.
Luan Pommier ose une traversée du répertoire populaire, réenchanté par les couleurs du piano solo. Et comment ne pas évoquer l’hommage à Erik Satie, ou la lecture des chefs-d’œuvre français par Jacqueline Bourges-Maunoury ?
Chaque interprète devient une manière d’habiter le silence et la pierre, de faire résonner les voûtes comme autant de mémoires vivantes.
À la Sainte-Chapelle, à l’ombre des vitraux et des siècles, le piano murmure et clame. Il dialogue avec les fantômes, les espaces, nos propres battements. Un festival de résonances, de contrastes et de présences.


American Songbook
RETOUR AUX ORIGINES
Dimanche 1er juin, 20h
Emmanuel Smith, piano
Max Zita & Lakeïa Smith, chant
Emmanuel Smith réunit deux voix d’exception : Max Zita, figure emblématique du gospel en France, et Lakeïa Smith, chanteuse à la tessiture profonde et à la présence lumineuse. Ensemble, ils font revivre les grandes pages de l’American Songbook, des standards inoubliables de Parker, Ellington, Gillespie ou Quincy Jones, jusqu’auxchants traditionnels afro-américains qui portent les mémoires et les luttes. À travers ce programme, c’est toute une histoire qui s’écrit en musique : celle d’un peuple, de ses douleurs et de ses espoirs, portée par l’expressivité intense du jazz et la puissance spirituelle des spirituals.
Le piano devient la pulsation intime d’un souffle collectif, tandis que les voix,tour à tour suaves, rageuses ou bouleversantes, s’élèvent comme un chant de liberté.
Pensé comme un pont entre héritage et modernité, ce concert célèbre la richesse d’une culture qui a transformé la musique du XXe siècle. Improvisation, groove, émotion brute : chaque morceau résonne comme un appel à la vie. Max Zita, avec son timbre généreux et son ancrage profond dans le gospel, et Lakeïa Smith, dont la sensibilité irradie chaque phrase, incarnent la grâce et la force de cette tradition vivante. Une célébration de l’âme noire américaine et de la liberté qu’elle chante, inlassablement.
Créoles, Pop & Jazz
Lundi 2 juin, 20h
Luan Pommier, piano
Un récital éclatant où le piano se fait mémoire vive de la pop, du jazz et de la soul. Sous les doigts inspirés de Luan Pommier, le clavier s’embrase, virevolte, s’émeut et s’amuse, traversant les styles et les époques avec une liberté jubilatoire. De Ray Charles à Gershwin, de Gloria Gaynor aux grands thèmes de la musique américaine du XXe siècle, ce concert trace une ligne sensible entre émotion populaire et exigence musicale.
À la croisée du classique et des musiques actuelles, ce récital célèbre les métissages
et les grands élans de la scène américaine : les syncopes jazzy de Gershwin, les
grooves inimitables de Ray Charles, les hymnes disco de Gloria Gaynor, réinventés
au piano solo, dans une interprétation où la virtuosité n’efface jamais l’âme.
Avec élégance et panache, Luan Pommier livre une lecture personnelle, tantôt
flamboyante, tantôt introspective, d’un répertoire connu de tous mais rarement
entendu ainsi : dépouillé, réorchestré, transcendé par la seule puissance de
l’instrument. Chaque morceau devient un tableau en mouvement, un hommage
vivant aux icônes de la musique populaire.
Un récital-capsule, plein d’énergie et de tendresse, où les grandes voix d’hier
résonnent dans la chair vibrante du piano d’aujourd’hui. Un moment de partage
généreux, entre nostalgie et fête, où l’on redécouvre la magie de ces chansons qui
ont marqué les cœurs et les pistes de danse.

XXe : LE PRODIGE
Vendredi 6 juin, 20h00
Varduhi Yeritsian, piano
Un voyage au cœur de l’élégance française, entre raffinement romantique et poésie impressionniste.

Quintette des Solistes français,
Paul Rouger, violon
Dans ce récital tout en nuances, la musique de chambre française rayonne de subtilité et d’émotion. Le Quatuor avec piano n°1 de Gabriel Fauré, chef-d’œuvre d’équilibre et de lyrisme, s’y déploie avec toute la richesse de sa palette expressive : élans passionnés, tendresse rêveuse, virtuosité mesurée. C’est une œuvre de la maturité qui parle à l’âme, dans une langue délicate où
chaque voix trouve sa respiration.
En miroir, la Suite bergamasque de Claude Debussy offre un autre visage de la musique française :celui d’une rêverie en clair-obscur, empreinte de grâce et de mystère. Du célèbre Clair de lune à la légèreté dansante du Passepied, chaque pièce évoque un monde suspendu, où la musique devient couleur, lumière, parfum.
Porté par l’élan collectif du quatuor et la sensibilité du piano, ce programme célèbre la finesse de l’écriture française, entre classicisme revisité et modernité naissante. Deux compositeurs, deux esthétiques, mais une même quête de beauté et d’émotion, où les sons effleurent l’indicible. Un moment d’exception, à la croisée de l’intime et du sublime.
HOMMAGE À SATIE
Samedi 7 juin, 20h00
Aya Okuyama, piano
Un hommage en clair-obscur à Erik Satie, 100 ans après sa disparition.
À l’occasion du centenaire de la mort d’Erik Satie, ce concert rend hommage à l’un des esprits les plus singuliers de la musique française, figure insaisissable et précurseur de toutes les modernités. Autour de ses célèbres Gymnopédies et Gnossiennes, œuvres hypnotiques où le silence pèse autant que la note, se dessine un paysage sonore onirique, fait de simplicité radicale, d’humour discret et de mélancolie suspendue.
En résonance avec cet univers unique, la Valse noble et sentimentale et les Jeux d’eau de Maurice Ravel célèbrent le raffinement extrême de la forme et l’invention harmonique. Les miroitements de l’eau, la danse stylisée, l’élan poétique : tout y répond, en écho ou en contraste, à l’austère fantaisie de Satie. Pour clore ce programme placé sous le signe de la mémoire et du style, l’Hommage à Édith Piaf de Francis Poulenc offre un clin d’œil tendre et nostalgique à une autre icône française.
Entre musique populaire et musique savante, c’est toute une époque qui revit, habitée par les mêmes contradictions, les mêmes élans du cœur. Un concert comme une traversée intérieure, entre pudeur et excentricité, où chaque œuvre devient un fragment de portrait : celui d’ un compositeur hors norme, qui continue de
nous troubler, un siècle plus tard.

XIXe, LE ROMANTISME
Simon Pierre-Pollin, piano
Samedi 14 juin, 20h00

Un récital habité, entre vertige romantique et spiritualité transcendante.
À Franz Liszt, figure flamboyante du piano romantique, est au cœur de ce programme intense, où la virtuosité devient langage de l’âme. Funérailles, vaste fresque dramatique aux accents héroïques, ouvre le concert comme un cri funèbre, entre douleur intime et grandeur tragique. Œuvre de deuil et de révolte, elle donne à entendre la profondeur d’un compositeur visionnaire, toujours en quête d’absolu. À ses côtés, les Deux Légendes plongent dans une dimension mystique : Saint François d’Assise prêchant aux oiseaux et Saint François de Paule marchant sur les flots traduisent au piano, avec une puissance évocatrice saisissante, le miracle et la foi. Le clavier devient alors lieu de transfiguration, temple sonore où s’élève une parole sans mots.
Enfin, l’ une des grandes Sonates de Liszt (au choix selon le programme) vient couronner ce parcours d’ombre et de lumière. Architecture monumentale, richesse thématique, souffle épique : cette œuvre-somme incarne le génie de Liszt, entre audace harmonique et exigence formelle. Un concert qui explore les multiples visages du compositeur : poète, prophète, démiurge. Une traversée vertigineuse de l’univers lisztien, où chaque note semble contenir un monde.
CHOPIN
Hyuk Lee, piano, Lauréat du concours Long-Thibaud 2022
Les Solistes français - Paul Roger violon
Dimanche 15 juin, 20h00

Révélation du Concours Long-Thibaud 2022 dont il a remporté le Premier Prix, le jeune pianiste Hyuk Lee s’impose déjà comme l’un des grands interprètes de sa génération. Doté d’un toucher d’une rare poésie et d’ une maturité musicale saisissante, il fait rayonner l’univers de Frédéric Chopin avec une intensité toute intérieure, à la fois sensible et incandescente.
Ce récital exceptionnel explore les sommets du répertoire chopinien : les Études, véritables joyaux techniques et expressifs, où chaque difficulté devient prétexte à la beauté ; les Ballades, récits puissants et lyriques, qui mêlent souffle narratif et dramatisme romantique ; et enfin le Concerto n°2, œuvre de jeunesse aux accents nostalgiques, traversée par une virtuosité lumineuse et un chant d’ une tendresse infinie. Sous les doigts de Hyuk Lee, le piano devient une voix, une respiration, un souffle de liberté. Sa lecture personnelle de Chopin, entre rigueur et abandon, évoque les grands noms tout en affirmant une identité singulière, à la fois élégante et profonde. Un moment rare, suspendu entre ferveur romantique et maîtrise souveraine. Une célébration de Chopin, mais aussi du talent éclatant d’un jeune pianiste promis aux plus grandes scènes.
Quand la grâce pianistique rencontre
l’âme de Chopin.
LA CLASSIQUE SAVANTE
Jacqueline Bourgès-Maunoury
Lundi 16 juin, 20h00
Un récital placé sous le signe de la profondeur et de l’élégance, entre héritage baroque
et romantisme intime.

La pianiste Jacqueline Bourges-Maunoury explore dans ce programme les différentes facettes de l’âme musicale, du recueillement à l’élan dramatique, du contrepoint rigoureux à l’expression la plus libre. La Chaconne de Bach, s’impose comme une ouverture magistrale : architecture monumentale,intensité spirituelle, puissance tragique. Elle fait écho à l’Adagio de Marcello, revisité par Bach, d’une pureté mélodique saisissante, véritable méditation sonore.
Avec les Variations sérieuses de Mendelssohn, l’héritage de Bach rencontre le souffle romantique : cette œuvre dense, d’une grande exigence formelle, alterne gravité et virtuosité dans un enchaînement dramatique d’une rare cohérence.
Enfin, les Impromptus op. 90 de Schubert déploient un monde intérieur à la fois fragile et lumineux. Chaque pièce y est un instant suspendu, une confidence musicale, où le piano devient voix humaine. Bourges-Maunoury y révèle toute la subtilité du toucher et la richesse des nuances propres à Schubert. Un programme à la fois contrasté et profondément uni, porté par une interprète dont la sensibilité musicale invite à l’écoute intérieure. Une traversée du répertoire comme une quête de véritésonore.
MOZART...
Vanessa Wagner, piano
Dimanche 22 juin, 20h00

Un récital lumineux, entre clarté classique, souffle romantique et
mélancolie nordique.
Vanessa Wagner, pianiste reconnue pour la finesse de son toucher et l’intelligence de ses interprétations, propose ici un programme à la croisée des époques et des sensibilités. De Mozart à Grieg, en passant par Beethoven, elle trace un fil subtil entre l’élégance formelle, la tension dramatique et la poésie des paysages intérieurs. Avec Mozart, c’est la grâce d’ une écriture limpide qui s’exprime, où chaque note semble jaillir avec évidence, sans jamais trahir la profondeur cachée derrière la légèreté apparente. Beethoven, lui, impose sa force expressive, son goût du contraste et de l’inattendu : une musique qui bouscule, interroge, et fait du piano une force de caractère.
Enfin, les œuvres d’Edvard Grieg apportent une touche singulière : empreintes de folklore et de nature nordique, elles font entendre une voix plus intime, plus contemplative, où la nostalgie affleure dans chaque motif. Dans ces pièces, Vanessa Wagner excelle à faire naître les silences, à laisser respirer la musique. Un programme d’équilibre et de contraste, porté par une interprète au jeu sensible et réfléchi. Un
moment suspendu, entre rigueur, émotion et imaginaire
BAROQUE & CO
Thibault Fajoles, - organiste titulaire-adjoint à Notre-Dame de Paris
avec Anne-Laure Hulin, soprano
Dimanche 27 juin, 20h00


Un récital lumineux, entre clarté classique, souffle romantique et mélancolie nordique.
Jeune titulaire des grandes orgues de Notre-Dame de Paris, Thibault Fajoles s’impose déjà comme l’un des talents les plus prometteurs de sa génération. À ses côtés, la soprano Anne-Laure Hulin prête sa voix lumineuse et expressive à un programme d’ une grande élégance, placé sous le signe
de la ferveur et de la grâce.
Entre la France de Louis XIV et l’Allemagne luthérienne, ce concert fait dialoguer deux génies du
baroque : François Couperin et Johann Sebastian Bach. L’orgue y déploie toutes ses couleurs, de
l’austérité majestueuse au raffinement ornemental, tandis que la voix trace des lignes pures, tour à
tour méditatives, ferventes ou jubilatoires. Dans les pièces vocales et instrumentales choisies, le souffle de la spiritualité se mêle à la richesse expressive d’ un répertoire où la forme rejoint l’émotion. Thibault Fajoles et Anne-Laure Hulin y font entendre une complicité rare, nourrie d’ une écoute mutuelle et d’
une sensibilité partagée. Un concert comme une élévation, où les pierres résonnent des échos d’
un temps suspendu, entre ciel et terre.
TOCCATAS
Sébastien Grimaud
Samedi 28 juin, 20h00
Un voyage flamboyant au cœur du clavier baroque, entre science du contrepoint et liberté de
l’improvisation.
Claveciniste au jeu incisif et inspiré, Sébastien Grimaud nous entraîne dans un programme d’une richesse vertigineuse, consacré à deux piliers du répertoire pour clavier : Johann Sebastian Bach et Dietrich Buxtehude. Toccatas, préludes et fugues, fantaisies et sonates s’y succèdent comme autant de formes libres ou savamment architecturées, où l’instrument devient terrain d’exploration spirituelle et d’inventionsans fin. Chez Buxtehude, maître du stylus phantasticus, les contrastes éclatent, les rythmes s’accélèrent, les harmonies s’aventurent : le clavecin devient théâtre. Chez Bach, l’écriture se fait plus rigoureuse, plus profonde, mais tout aussi vibrante d’élan et de mystère.
Dans ce dialogue entre deux générations, Sébastien Grimaud met en lumière la filiation, mais aussi les singularités de chaque compositeur. Virtuosité discrète, phrasé souple, richesse des couleurs : son interprétation restitue toute la vie intérieure de ces œuvres, entre rigueur formelle et expressivité fulgurante. Un récital de feu et de pensée, où le clavecin retrouve toute sa puissance évocatrice. Une
célébration de l’âge d’or du clavier, entre méditation et éclat.

REMONTÉE DU TEMPS :
BACH, MOZART
Julien Beautemps, accordéon
Dimanche 29 juin, 20h00
Un souffle sacré venu d’ailleurs :
l’accordéon au cœur du répertoire
pour clavier.

Dans le cadre d’ un festival dédié au piano, Julien Beautemps bouscule les frontières de l’instrumentarium avec un récital d’ une intensité rare, entièrement interprété à l’accordéon. Lauréat de nombreux concours internationaux, ce musicien audacieux et sensible s’empare des grands textes du répertoire sacré pour clavier et les fait résonner dans un souffle nouveau, à la fois fidèle et profondément personnel.
La Passacaille et Fugue en do mineur de Bach, chef-d’œuvre de l’architecture contrapuntique, trouve dans l’accordéon une ampleur inédite, un grain organique, presque vocal. Elle entre en résonance avec les extraits du Requiem de Mozart, transcrits avec un sens aigu du phrasé et de la ligne, révélant la profondeur expressive de l’accordéon comme vecteur d’émotion spirituelle.
Au cœur de ce programme, Julien Beautemps propose également une Sonate inspirée des œuvres sacrées de Bach, de sa propre composition : hommage contemporain à la tradition, elle explore les échos du passé dans une écriture sensible, où se mêlent ferveur, silence et densité harmonique. Dans ce concert à la croisée des mondes, l’accordéon se fait orgue, voix, respiration. Un moment suspendu, hors des cadres, où le souffle de l’instrument transcende les attentes et rappelle que l’essentiel de la musique ne tient pas à la forme, mais à l’intensité du geste.
Un souffle sacré venu d’ailleurs :
l’accordéon au cœur du répertoire
pour clavier.
KIM SAE-HYUN
Premier Grand Prix du concours Long-Thibaud
2025 Prix du Jury (Rotary Club) & Prix de la Presse
Lundi 30 juin, 20h00

La promesse éclatante d’ un avenir pianistique : carte blanche à Kim Saehyun. À seulement 17 ans, Kim Saehyun vient de remporter le prestigieux Concours Long-Thibaud 2025, séduisant le jury par la maturité de son jeu, la clarté de son interprétation et la profondeur de son expression. Pour cette carte blanche exceptionnelle, il dévoile une facette plus intime et libre de son univers musical.
Qu’il choisisse les grands classiques du répertoire ou des œuvres plus rares, chaque pièce devient sous ses doigts un espace de poésie et d’invention. À l’écoute du souffle de la phrase autant que de l’architecture d’ensemble, Kim Saehyun impressionne par la justesse de son regard musical et l’élégance de son toucher.
Ce concert est plus qu’un récital : c’est une rencontre avec un jeune artiste déjà habité, capable de faire vibrer les lignes les plus familières avec une fraîcheur nouvelle, et d’imposer sa voix dans un
monde pianistique en perpétuel renouvellement.
Une soirée sous le signe de l’émerveillement, entre virtuosité lumineuse et émotion partagée. L’avenir du piano s’y joue au présent.
Un souffle sacré venu d’ailleurs :
l’accordéon au cœur du répertoire
pour clavier.
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